Les tueurs en série suscitent à la fois horreur et fascination. Leurs crimes terrifiants, souvent incompréhensibles, ont marqué l’Histoire, laissant derrière eux des récits glaçants qui continuent d’alimenter les livres, les documentaires et les séries télévisées. Ces criminels, motivés par des pulsions macabres, ont laissé des traces indélébiles, non seulement dans leurs communautés, mais aussi dans notre mémoire collective.
Dans cet article, nous vous plongeons dans les histoires de 10 des pires tueurs en série de l’Histoire. De leurs profils psychologiques troublants à leurs crimes monstrueux, découvrez comment leurs actes ont choqué le monde et parfois changé la façon dont les enquêtes criminelles sont menées. Attention, ces récits ne sont pas pour les âmes sensibles.
1. Jeffrey Dahmer : Le cannibale de Milwaukee
Crimes principaux
Entre 1978 et 1991, Jeffrey Dahmer, surnommé le « cannibale de Milwaukee », a perpétré une série de meurtres qui ont horrifié le monde entier. Ses victimes, au nombre de 17, étaient principalement de jeunes hommes qu’il rencontrait dans des bars, des clubs ou parfois simplement dans la rue. Dahmer utilisait son apparence ordinaire et son calme apparent pour gagner leur confiance, les attirant chez lui sous prétexte de boire un verre ou de poser pour des photos.
Une fois chez lui, il les droguait, puis les violait avant de les tuer de manière brutale. Mais ce qui rend ses crimes encore plus macabres, c’est la manière dont il traitait les corps. Dahmer démembrerait ses victimes, conservant des parties comme des têtes, des cœurs ou des ossements. Ces « trophées » étaient entreposés dans son appartement, témoignant de sa fascination morbide pour ses actes. Les enquêteurs, en fouillant son domicile, ont également découvert des corps immergés dans des bidons d’acide et des photographies glaçantes des cadavres, capturées par Dahmer lui-même.
Le meurtrier utilisait aussi des techniques terrifiantes pour tenter de garder ses victimes en vie tout en ayant un contrôle total sur elles. Il perçait des trous dans leurs crânes et y injectait de l’acide ou de l’eau bouillante dans l’espoir de les rendre dociles et obéissantes, comme des « zombies ». Cette pratique révèle l’ampleur de sa dépravation et de son besoin de domination absolue.
Profil psychologique
Le profil psychologique de Jeffrey Dahmer est l’un des plus troublants parmi les tueurs en série. Diagnostiqué antisocial, il présentait également des tendances nécrophiles et cannibales. Dahmer n’était pas motivé par une haine spécifique envers ses victimes, mais plutôt par une peur intense de l’abandon et un besoin pathologique de posséder pleinement ses partenaires. Cette obsession maladive le poussait à tuer pour éviter qu’ils ne le quittent.
Son comportement indiquait un profond manque d’empathie et une incapacité à se connecter émotionnellement aux autres. Dahmer a expliqué qu’il trouvait un réconfort dans ses crimes, considérant ses victimes comme des objets qu’il pouvait contrôler totalement. Ses tentatives d’« zombification » des victimes montrent un désir inébranlable de domination et une rupture complète avec la réalité.
Malgré l’horreur de ses actes, Dahmer a montré peu de remords lors de son procès. Il a toutefois reconnu sa culpabilité et a exprimé des regrets, bien que certains experts aient interprété cela comme une tentative de minimiser sa responsabilité plutôt qu’un réel sentiment de culpabilité.
Peine et fin de vie
En 1992, Jeffrey Dahmer a été reconnu coupable de 15 meurtres et condamné à 15 peines de prison à vie, équivalant à un total de 957 ans d’incarcération. Lors de son procès, ses aveux glaçants et son absence de défense psychologique ont marqué les esprits. Contrairement à de nombreux tueurs en série, Dahmer n’a pas cherché à nier les faits ni à échapper à sa condamnation, affirmant qu’il méritait sa peine.
Cependant, son passage en prison a été de courte durée. En 1994, Dahmer a été assassiné par un autre détenu, Christopher Scarver, dans une prison du Wisconsin. Scarver, qui purgeait lui-même une peine de prison à vie pour meurtre, a déclaré avoir tué Dahmer en raison de ses crimes, le jugeant particulièrement monstrueux.
2. Ted Bundy : Le tueur charismatique
Méthodes d’approche de ses victimes
Ted Bundy, souvent décrit comme séduisant et intelligent, utilisait son apparence et son charisme pour gagner la confiance de ses victimes. Sa cible principale était des jeunes femmes, souvent étudiantes, qu’il choisissait en raison de leur vulnérabilité et parfois de leur ressemblance physique avec une ex-petite amie dont il n’aurait jamais surmonté la rupture.
Pour approcher ses victimes, Bundy déployait des stratagèmes ingénieux et calculés. L’un de ses moyens préférés consistait à feindre une blessure ou un handicap : il portait un plâtre ou se déplaçait avec des béquilles pour simuler une incapacité temporaire. Avec cet artifice, il sollicitait l’aide des passantes, leur demandant par exemple de l’assister pour transporter des livres ou charger des objets dans sa voiture. Une fois à proximité de son véhicule, souvent un Volkswagen Beetle, il les attaquait brutalement, les assommant avec une barre de fer avant de les kidnapper.
Les crimes de Bundy allaient bien au-delà des simples meurtres. Après avoir enlevé ses victimes, il les emmenait dans des lieux isolés où il les violait, les tuait et mutilait souvent leurs corps. Il avait également une fascination morbide pour les cadavres, revenant parfois sur les lieux pour perpétrer des actes de nécrophilie. Cette approche méthodique et son absence totale d’empathie le classent parmi les tueurs en série les plus calculateurs et impitoyables de l’Histoire.
Impact de son procès sur la médiatisation des criminels
Le procès de Ted Bundy a été un tournant historique dans la manière dont les crimes et les criminels sont perçus par le public. Arrêté pour la première fois en 1975, Bundy a rapidement attiré l’attention des médias grâce à son apparence soignée et sa capacité à charmer, contrastant fortement avec l’image traditionnelle d’un tueur en série. Lors de son procès pour les meurtres commis en Floride, il a assuré lui-même sa défense, transformant la salle d’audience en une scène médiatique où il manipulait habilement l’opinion publique et les journalistes.
Ce procès a marqué l’Histoire en étant l’un des premiers à être entièrement télévisés aux États-Unis. Les caméras ont capté chaque instant, depuis les témoignages glaçants jusqu’aux plaidoiries de Bundy. Son charme apparent et son éloquence ont captivé l’audience, brouillant la frontière entre criminel et célébrité. Paradoxalement, cette attention médiatique a également permis de sensibiliser davantage le public à la menace posée par des tueurs en série comme lui.
Cependant, ses tentatives de se représenter comme un homme injustement accusé ont échoué face à des preuves accablantes. En 1989, il a été exécuté sur la chaise électrique, mais son procès a ouvert la voie à une fascination durable pour les tueurs en série, posant les bases de nombreux documentaires et récits criminels modernes.
3. Pedro Alonso Lopez : Le monstre des Andes
Nombre de victimes
Pedro Alonso Lopez, surnommé « le monstre des Andes », est considéré comme l’un des tueurs en série les plus prolifiques de l’Histoire. Entre les années 1970 et 1980, il aurait violé et tué plus de 300 jeunes filles à travers la Colombie, l’Équateur et le Pérou. Ses victimes étaient souvent issues de familles modestes et vivaient dans des communautés rurales où la vulnérabilité des jeunes filles était exploitée par Lopez.
Lopez avait une méthode systématique : il gagnait la confiance des enfants en se présentant comme un homme sans défense ou en offrant de petits cadeaux. Une fois isolées, il les violait et les tuait, souvent en plein jour. Lopez a déclaré qu’il évitait de tuer la nuit, affirmant que la lumière du jour lui permettait de voir « la peur dans leurs yeux », ce qu’il considérait comme la source de son plaisir.
En 1980, Lopez a été arrêté en Équateur après une tentative d’enlèvement ratée. Lors de son interrogatoire, il a avoué être responsable d’un nombre effroyable de meurtres et a mené les autorités sur les lieux de sépulture de ses victimes. Au total, 53 corps ont été retrouvés, bien que Lopez ait affirmé que ce n’était qu’une fraction de ses crimes. Il est souvent cité dans les études criminologiques comme un exemple extrême de tueur en série motivé par un mélange de traumatismes d’enfance et de déviance psychologique profonde.
Libération controversée
En 1983, Pedro Alonso Lopez a été condamné à 16 ans de prison en Équateur, la peine maximale autorisée dans ce pays à l’époque, même pour des crimes aussi graves que les siens. Cette peine relativement courte est déjà une source de controverse, étant donné l’ampleur de ses meurtres. Malgré les efforts de certaines familles de victimes pour prolonger son incarcération, Lopez a bénéficié des réductions de peine pour bonne conduite. En 1998, après avoir purgé seulement 14 ans, il a été libéré.
Sa libération a immédiatement suscité l’indignation, non seulement en Équateur, mais dans le monde entier. Peu après sa remise en liberté, Lopez a été arrêté en Colombie pour le meurtre présumé d’une fillette de 8 ans. Cependant, les autorités l’ont déclaré mentalement irresponsable et il a été interné dans un hôpital psychiatrique. Là encore, il n’est resté enfermé que peu de temps : en 2002, il a été libéré après avoir été jugé « guéri ».
Depuis sa libération, la localisation de Pedro Alonso Lopez reste inconnue. Certains rapports suggèrent qu’il pourrait être en Colombie ou au Pérou, mais aucune preuve tangible n’a confirmé ces hypothèses.
4. Andrei Chikatilo : Le boucher de Rostov
Profil sociopolitique (URSS)
Andrei Chikatilo a commis ses crimes dans une URSS en pleine période de transition, où les dysfonctionnements du système soviétique ont permis à son règne de terreur de durer plus de dix ans. Entre 1978 et 1990, il a assassiné au moins 52 femmes et enfants dans les régions de Rostov et des alentours. Ce chiffre pourrait être encore plus élevé selon certaines estimations.
À cette époque, les enquêtes criminelles étaient entravées par plusieurs facteurs :
- Tabous politiques : L’État soviétique cherchait à projeter l’image d’une société idéale, exempte de crimes graves. L’existence de tueurs en série était presque niée publiquement, ce qui a conduit à des retards dans l’identification et la capture de criminels comme Chikatilo.
- Manque de ressources : La police disposait de moyens limités pour enquêter. Les bases de données modernes et les analyses ADN, courantes en Occident, étaient inexistantes ou peu accessibles en URSS.
- Erreurs judiciaires : Plusieurs suspects ont été arrêtés à tort pendant l’enquête, certains étant même exécutés, ce qui a retardé la véritable résolution des crimes.
Chikatilo a exploité ces failles du système pour agir impunément. Les autorités, sous pression pour maintenir l’ordre apparent, ont minimisé l’ampleur des meurtres, permettant au « boucher de Rostov » de continuer ses atrocités.
Mode opératoire et motivation
Le modus operandi d’Andrei Chikatilo était particulièrement glaçant et méthodique. Il ciblait principalement des enfants, des adolescents et des femmes vulnérables, souvent issus de milieux modestes ou marginalisés.
Pour gagner leur confiance, il utilisait des promesses simples mais efficaces : nourriture, argent ou petits cadeaux. Ces leurres étaient particulièrement efficaces dans une URSS marquée par des pénuries chroniques et la pauvreté. Une fois isolées, il emmenait ses victimes dans des zones forestières ou des lieux reculés où il passait à l’acte.
Chikatilo torturait ses victimes de manière sadique avant de les tuer. Son mode opératoire incluait souvent des mutilations post-mortem, notamment sur les organes sexuels, ce qui reflète ses motivations profondément perturbées. Des rapports psychiatriques ont révélé que Chikatilo souffrait d’impuissance et qu’il atteignait un plaisir sexuel uniquement en infligeant de la douleur ou en tuant. Son cannibalisme partiel, où il consommait des organes comme le foie ou les globes oculaires, était un autre aspect de son désir de domination totale et de son besoin psychotique de s’approprier ses victimes.
Chikatilo a été arrêté en 1990, après des années d’investigations. Lors de son procès, il a reconnu ses crimes avec un calme glaçant, affirmant que ses meurtres lui procuraient un soulagement psychologique. Sa condamnation à mort a été exécutée en 1994 par une balle dans la tête, marquant la fin du parcours de l’un des tueurs en série les plus monstrueux de l’Histoire moderne.
5. Luis Garavito : La Bête
Spécificités des crimes
Luis Garavito, surnommé « La Bête », est considéré comme l’un des tueurs en série les plus infâmes et prolifiques de l’Histoire. Entre les années 1990 et 1999, il a semé la terreur en Colombie, en s’attaquant à des garçons âgés de 6 à 16 ans. Ses crimes sont particulièrement horribles en raison de la méthode qu’il utilisait pour attirer, manipuler, et finalement exterminer ses jeunes victimes.
Garavito se déguisait pour gagner la confiance des enfants. Il revêtait des costumes de prêtre, de mendiant, de vendeur ambulant ou même d’employé d’une organisation humanitaire, adaptant son apparence en fonction de la situation. Ces déguisements le rendaient moins suspect et facilitaient ses interactions avec des enfants souvent issus de milieux défavorisés ou vivant dans la rue. Il leur promettait de petits cadeaux, de la nourriture ou un emploi pour les convaincre de le suivre dans des lieux isolés, comme des champs, des forêts ou des zones rurales désertes.
Une fois isolées, ses victimes étaient soumises à des actes de torture brutale, y compris des violences sexuelles, avant d’être tuées. Il utilisait souvent des outils comme des couteaux ou des lames pour les mutiler. Dans plusieurs cas, des signes de décapitation ou de démembrement ont été retrouvés sur les corps. L’ampleur de ses crimes est stupéfiante : Garavito a avoué avoir tué 147 garçons, mais les autorités pensent que le nombre réel pourrait dépasser 300, car de nombreux corps n’ont jamais été retrouvés.
Législation colombienne et peine réduite
La capture de Luis Garavito en 1999 a mis fin à son règne de terreur, mais son procès et sa condamnation ont provoqué un tollé national et international en raison des limites du système juridique colombien. Initialement, Garavito a été condamné à une peine cumulée de 1 853 ans et 9 jours de prison, en tenant compte de tous les meurtres avérés. Toutefois, la législation colombienne limite la durée maximale d’incarcération à 30 ans, même pour les crimes les plus atroces.
Cette peine maximale a ensuite été réduite à seulement 22 ans en raison de sa coopération avec les autorités. Garavito a avoué de nombreux meurtres et a conduit les enquêteurs à des sites où se trouvaient les corps de ses victimes, ce qui a permis de résoudre plusieurs disparitions. Ces aveux lui ont valu des réductions de peine pour « bonne conduite » et pour avoir aidé à l’avancée des enquêtes.
La réduction de peine de Garavito reste l’un des aspects les plus controversés de cette affaire. De nombreuses familles de victimes et associations pour la protection des enfants ont dénoncé la clémence du système judiciaire, estimant qu’une peine aussi courte était une insulte à la mémoire des victimes et une menace pour la société.
6. John Wayne Gacy : Le clown tueur
Vie double entre homme respectable et tueur
John Wayne Gacy, surnommé « Le clown tueur », est l’un des tueurs en série les plus sinistres de l’Histoire américaine. Né en 1942 à Chicago, Gacy menait une double vie qui rendait ses crimes d’autant plus terrifiants. D’un côté, il était perçu comme un membre respecté de sa communauté. Entrepreneur en bâtiment, il dirigeait une entreprise prospère et employait de nombreux jeunes hommes locaux. Gacy était également connu pour ses activités bénévoles, notamment ses prestations costumées en tant que Pogo le clown lors d’événements communautaires et pour divertir des enfants malades dans des hôpitaux.
Cette image publique d’homme bienveillant et intégré masquait une personnalité profondément perturbée. Derrière son sourire de clown, Gacy dissimulait une obsession meurtrière pour les jeunes hommes, qu’il attirait sous divers prétextes avant de les kidnapper, les torturer, et les tuer. Son rôle dans la société, en tant qu’entrepreneur et bénévole, lui permettait d’établir une confiance et une autorité qui l’aidaient à perpétrer ses crimes en toute impunité.
Gacy utilisait souvent son entreprise comme prétexte pour approcher ses victimes. Il leur proposait des emplois temporaires ou leur offrait de l’argent facile, profitant de leur vulnérabilité économique. Ce stratagème lui permettait de les attirer chez lui sans éveiller de soupçons. Sa maison, située dans la banlieue tranquille de Des Plaines, est devenue le théâtre de ses atrocités.
Crimes et arrestation
John Wayne Gacy a été arrêté et inculpé pour 33 meurtres, un nombre record à l’époque pour un tueur en série aux États-Unis. Son procès, qui a débuté en 1980, a été l’un des plus médiatisés de l’Histoire criminelle. Malgré ses tentatives de plaider la folie, affirmant que ses crimes avaient été commis par une autre personnalité de lui-même, le jury a rapidement conclu à sa culpabilité.
Gacy a été condamné à 12 peines de mort et 21 peines de réclusion à perpétuité, une sentence qui reflétait l’ampleur de ses crimes. Il a passé 14 ans dans le couloir de la mort à la prison de Stateville Correctional Center, où il a continué à clamer son innocence, tout en peignant des tableaux, notamment des portraits de clowns, qui sont devenus des objets de collection controversés.
Le 10 mai 1994, John Wayne Gacy a été exécuté par injection létale. À la veille de sa mort, il aurait dit à ses avocats : « La peine de mort ne résout rien. » Ses derniers mots, prononcés avant l’injection, auraient été : « Kiss my ass » (embrasse mon derrière), une ultime démonstration de son mépris et de son absence de remords.
7. Harold Shipman : Le médecin meurtrier
Abus de confiance médicale
Harold Shipman, surnommé « Dr. Death », est l’un des tueurs en série les plus prolifiques de l’Histoire, mais également l’un des plus insidieux en raison de sa profession de médecin. Shipman, né en 1946 en Angleterre, exerçait comme médecin généraliste dans une petite communauté où il jouissait d’une grande confiance de la part de ses patients. Cette position lui donnait accès à des victimes vulnérables et une autorité incontestée qui lui permettait d’agir sans éveiller de soupçons pendant des années.
Shipman ciblait principalement des femmes âgées, bien qu’il ait également tué quelques hommes et des patients plus jeunes. Ses méthodes étaient froides et méthodiques : il administrait à ses victimes des doses létales de diamorphine, un puissant analgésique opioïde utilisé dans les soins palliatifs. Une fois ses patients morts, il falsifiait leurs dossiers médicaux pour dissimuler ses crimes, prétendant que les décès étaient dus à des causes naturelles.
Dans certains cas, Shipman falsifiait également les testaments de ses patients, modifiant les bénéficiaires pour s’enrichir directement. Ce stratagème odieux montre à quel point il exploitait sa position de médecin pour satisfaire non seulement ses impulsions meurtrières, mais aussi des motivations financières.
Le nombre record de victimes
L’ampleur des crimes de Harold Shipman est sans précédent. Une enquête officielle, menée après son arrestation, a révélé que plus de 250 décès lui étaient attribués. Ce chiffre fait de lui l’un des tueurs en série les plus meurtriers de tous les temps. La majorité de ses crimes ont été commis entre les années 1970 et 1998, période pendant laquelle il a exploité l’absence de mécanismes de surveillance pour les actes médicaux.
La véritable ampleur de ses crimes n’a été découverte qu’en 1998, lorsque des membres de la famille d’une patiente décédée, Kathleen Grundy, ont commencé à suspecter des irrégularités. Grundy, une femme en bonne santé de 81 ans, avait été trouvée morte peu après une consultation avec Shipman. Une analyse de son testament a révélé qu’elle avait apparemment laissé toute sa fortune au médecin, une décision incompatible avec sa personnalité et ses relations familiales. Une autopsie a ensuite révélé la présence de diamorphine dans son organisme.
8. Jack l’Éventreur : Le mystère non résolu
Contexte historique
À la fin du XIXe siècle, le quartier de Whitechapel, dans l’East End de Londres, était un lieu marqué par la pauvreté, la surpopulation et la criminalité. Cette région, connue pour ses ruelles sombres et insalubres, était habitée par une classe ouvrière démunie, souvent contrainte de recourir à des activités comme la prostitution pour survivre. C’est dans ce contexte que Jack l’Éventreur a commencé à sévir, devenant l’un des tueurs en série les plus célèbres et énigmatiques de l’Histoire.
Entre août et novembre 1888, au moins cinq meurtres brutaux ont semé la panique à Whitechapel. Les victimes, connues sous le nom de « Canonical Five », étaient toutes des femmes vivant dans des conditions précaires et pratiquant la prostitution. Le mode opératoire de l’assassin était particulièrement macabre : il les attaquait dans des lieux isolés, les égorgeait, puis les mutilait violemment. Dans certains cas, il prélevait des organes internes, comme l’utérus ou les reins.
La brutalité de ces crimes et leur localisation, combinées à l’absence de pistes solides, ont rapidement attiré l’attention des médias de l’époque. La presse a amplifié la panique en surnommant le tueur « Jack l’Éventreur » après avoir reçu une lettre anonyme prétendument envoyée par le meurtrier. Ce pseudonyme, accompagné de détails macabres sur les meurtres, a contribué à forger la légende.
Hypothèses sur son identité
Depuis plus d’un siècle, l’identité de Jack l’Éventreur reste un mystère non résolu, donnant lieu à de nombreuses hypothèses et spéculations. L’absence de preuves concluantes et les méthodes rudimentaires d’investigation de l’époque ont permis à ce mystère de perdurer. Voici les théories les plus populaires concernant l’identité de ce tueur insaisissable :
- Un médecin ou un chirurgien
- Un boucher ou un travailleur d’abattoir
- Un membre de la royauté
- Un habitant local souffrant de troubles mentaux
- Un journaliste cherchant la gloire
9. Richard Ramirez : Le traqueur nocturne
Croyances satanistes et méthodes
Richard Ramirez, surnommé « Le traqueur nocturne » (Night Stalker), est l’un des tueurs en série les plus terrifiants des années 1980. Entre 1984 et 1985, il a perpétré une série de crimes brutaux à Los Angeles et dans ses environs, mêlant meurtres, viols, agressions, et cambriolages. Ce qui rendait ses crimes particulièrement horribles, c’était son allégeance déclarée à Satan, qu’il invoquait à travers des actes de violence et des symboles laissés sur les scènes de crime.
Ramirez agissait exclusivement la nuit, pénétrant par effraction dans les maisons de ses victimes. Une fois à l’intérieur, il s’attaquait à des individus de tous âges et de tous sexes, sans discrimination. Son mode opératoire variait, mais il impliquait souvent des actes de torture et de mutilation. Il tuait parfois ses victimes par balle ou à l’arme blanche, et dans certains cas, il abusait sexuellement des survivants, les forçant à professer leur foi envers Satan.
Un détail glaçant de ses crimes était la présence de pentagrammes, le symbole satanique par excellence, qu’il dessinait sur les murs ou même sur le corps de ses victimes. Lors de son procès, il a explicitement revendiqué son allégeance à Satan, criant : « Hail Satan ! » à plusieurs reprises et portant des pentagrammes gravés dans sa chair.
Son impact sur Los Angeles
Les crimes de Richard Ramirez ont plongé Los Angeles dans un état de panique sans précédent. Entre 1984 et 1985, il a commis au moins 13 meurtres, en plus d’une trentaine d’agressions sexuelles et de cambriolages. La ville, déjà marquée par des taux de criminalité élevés, a été secouée par l’idée qu’un prédateur insaisissable pouvait frapper n’importe où, à n’importe quel moment.
Le fait qu’il choisissait ses victimes au hasard amplifiait la peur. Contrairement à de nombreux tueurs en série qui ciblent des groupes spécifiques, Ramirez s’attaquait aussi bien à des enfants qu’à des personnes âgées, à des hommes ou des femmes, riches ou pauvres. Cela rendait tout le monde vulnérable, et les habitants de Los Angeles ont rapidement adopté des mesures de sécurité inhabituelles pour l’époque, comme verrouiller systématiquement leurs portes et fenêtres ou investir dans des systèmes de surveillance.
Ramirez a finalement été capturé en août 1985, grâce à la vigilance de citoyens qui l’ont reconnu après la publication de son portrait-robot dans les journaux. Arrêté et jugé en 1989, il a été condamné à la peine de mort pour les 13 meurtres, ainsi que pour d’innombrables autres crimes. Son procès a été l’un des plus médiatisés de l’époque, mettant en lumière non seulement ses actes, mais aussi ses déclarations provocantes et son comportement démonstratif en salle d’audience.
10. Joachim Kroll : Le cannibale de la Ruhr
Cannibalisme et schizophrénie
Joachim Kroll, surnommé « Le cannibale de la Ruhr », est l’un des tueurs en série les plus dérangeants du XXe siècle. Entre 1955 et 1976, il a tué au moins 14 personnes en Allemagne de l’Ouest, bien que le nombre réel de ses victimes puisse être plus élevé. Ses crimes étaient particulièrement horribles en raison de son recours au cannibalisme. Après avoir tué ses victimes, Kroll découpait leur chair et en conservait des morceaux dans son réfrigérateur pour les consommer ultérieurement.
Kroll ciblait principalement des femmes et des jeunes filles, qu’il attirait dans des lieux isolés. Sa méthode consistait souvent à les étrangler, parfois après les avoir agressées sexuellement. Il choisissait des victimes vulnérables, notamment des enfants, en se présentant comme un homme inoffensif. Les détails de ses crimes sont glaçants : il utilisait les morceaux de chair humaine pour préparer ses repas, les intégrant dans des plats ordinaires comme des ragoûts.
Lorsqu’il a été interrogé après son arrestation, Kroll a expliqué que le cannibalisme était une solution « pratique » pour économiser de l’argent sur la viande, qu’il considérait comme trop chère. Cette rationalisation macabre révèle son profond détachement émotionnel et sa capacité à justifier l’injustifiable.
Kroll a été diagnostiqué schizophrène et avait un faible quotient intellectuel, ce qui a conduit certains experts à considérer qu’il ne comprenait pas pleinement l’ampleur de ses actes. Cependant, ses crimes démontrent une planification et une froideur qui le distinguent comme l’un des tueurs en série les plus effroyables de son époque.
Arrestation et procès
La carrière criminelle de Joachim Kroll a pris fin en 1976 dans des circonstances tout aussi macabres que ses crimes. Un voisin, alerté par un problème de plomberie, a découvert des restes humains dans les canalisations de l’immeuble. Les autorités ont rapidement remonté la piste jusqu’à l’appartement de Kroll, où elles ont découvert des morceaux de corps dans son réfrigérateur et des organes humains en cours de cuisson dans une casserole.
Lors de son arrestation, Kroll a avoué ses crimes avec une étonnante franchise, détaillant le meurtre de 14 victimes et décrivant comment il avait consommé leur chair. Ses aveux incluaient des descriptions précises des lieux où il avait enterré les restes de ses victimes, permettant aux enquêteurs de confirmer plusieurs disparitions non résolues.
Son procès, qui s’est tenu en 1982, a captivé l’Allemagne. Bien que son état mental ait été évoqué, Kroll a été reconnu coupable de huit meurtres et condamné à la prison à vie, la peine maximale en Allemagne de l’Ouest à l’époque. La décision de ne pas plaider l’irresponsabilité mentale reposait sur des preuves démontrant que, malgré sa schizophrénie, Kroll était capable de planifier ses actes et de comprendre qu’ils étaient illégaux.